eco_4.jpgComme chaque année, ce salon est l’occasion de présenter des innovations, de la voiture autonome à la réalité virtuelle en passant par les assistants personnels.

L’an dernier, notamment lors de notre colloque sur le numérique, la vedette était Watson, le logiciel d’intelligence artificielle d’IBM, amené à assister (à remplacer ?) les conseillers en clientèle des banques. Cette année, Alexa joue le premier rôle. Cette filiale du géant de la distribution Amazon s’est fait connaitre en développant un outil que nous utilisons tous, volontairement ou pas : le logiciel qui, sur Google, traite nos habitudes de recherche et de consommation pour mieux nous « guider ». Mais aujourd’hui, Alexa développe une intelligence centrée sur notre quotidien, en particulier des commandes vocales pour smartphone, voiture, en bref tous les objets connectés.

Cela confirme bien que les leaders du numérique deviennent les maitres du jeu, même dans les « vieilles » technologies.

Et les français dans cela ? Ils sont loin d’être à la traîne, un grand nombre de start-ups françaises étant présentes à Las Vegas. Les grands groupes français, semi-publics (EDF, La Poste) comme privés (Total, Mulliez) y sont également et souvent soutiennent les start-ups. Mais il y a quand même deux problèmes majeurs :

  • Aucune « major » du numérique n’est française ni même européenne. Les américains sont et restent pionniers et leaders depuis maintenant près d’un siècle, d’IBM à Facebook. Il ne s’agit pas de le leur reprocher, mais de déplorer le manque d’ambition européenne. Partis avec des décennies de retard, les chinois, eux, comblent progressivement l’écart.
  • Beaucoup de start-ups françaises sont rachetées par des majors américaines. Là aussi, ne critiquons pas la start up qui trouve au sein d’une major, les capitaux et l’écosystème propices à son développement. On ne peut pas dire non plus que le gouvernement soit resté inactif, la BPI ayant permis de financer beaucoup de projets.

Le problème est donc dans l’absence d’une major européenne, dans la frilosité de beaucoup de grandes entreprises et dans la faiblesse du projet européen. Pour l’UNSA, une des priorités d’un futur gouvernement devrait être de soutenir et de donner corps aux projets européens de soutien à l’investissement dans les technologies numériques.